Les personnages
Voyagez à travers le temps en découvrant les personnalités
qui ont fait l’histoire de Marcoussis…
Ressources bibliographiques :
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Les Confessions
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Epître à Monsieur de l’Etang, vicaire de Marcoussis, 1751
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Revue d’Histoire de l’église de France, année 1936, volume 22, n° 95, pp 240-267
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Pastel de Maurice Quentin de La Tour (Wikipedia).
Jean-Jacques Rousseau
Jean-Jacques Rousseau relate, dans « Les Confessions », livre VIII, qu’il s’est rendu plusieurs fois à Marcoussis, chez le vicaire Antoine Cordonnier de l’Etang, auquel il adressa une épître en vers.
Extrait des Confessions :
« J’allais plusieurs fois passer quelques jours à Marcoussis, dont madame le Vasseur connaissait le vicaire, chez lequel nous nous arrangions tous de façon qu’il ne s’en trouvait pas mal. Grimm y vint une fois avec nous. Le vicaire avait de la voix, chantait bien et, quoiqu’il ne sût pas la musique, il apprenait sa partie avec beaucoup de facilité et de précision. Nous y passions le temps à chanter mes trios de Chenonceaux. J’y en fis deux ou trois nouveaux, sur des paroles que Grimm et le vicaire bâtissaient tant bien que mal. »
« Je ne puis m’empêcher de regretter ces trios faits et chantés dans des moments de bien pure joie et que j’ai laissés à Wootton avec toute ma musique. Mademoiselle Davenport en a peut-être déjà fait des papillotes mais ils méritaient d’être conservés et sont, pour la plupart, d’un très bon contrepoint. Ce fut après quelqu’un de ces petits voyages, où j’avais le plaisir de voir la tante à son aise, bien gaie, et où je m’égayais fort aussi, que j’écrivis au vicaire, fort rapidement et fort mal, une épître en vers qu’on trouvera parmi mes papiers. »
Extrait de l’Epître à Monsieur de l’Etang :
« Paris ! Malheureux qui t’habite,
Mais plus malheureux mille fois
Qui t’habite de son pur choix,
Et dans un climat plus tranquille,
Ne sait point se faire un asile,
Inabordable aux noirs soucis,
Tel qu’à mes yeux est Marcoussis !
Marcoussis qui sait tant nous plaire ;
Marcoussis dont pourtant j’espère
Vous voir partir un beau matin,
Sans vous en pendre de chagrin.
Accordez donc, mon cher Vicaire,
Votre demeure hospitalière,
A gens dont le soin le plus doux
Est d’aller passer près de vous,
Les moments dont ils sont les maîtres.
Nous connaissons déjà les êtres
Du pays et de la maison ;
Nous en chérissons le Patron,
Et désirons, s’il est possible,
Qu’à tous autres inaccessibles,
Il destine en notre faveur
Son loisir et sa bonne humeur. »