Le moulin de Guillerville, à Linas, faisait partie d’un très ancien fief dénommé Le Buisson, dépendant du prieuré de Saint Wandrille. Ce fief fut vendu, avant le XIIIe siècle, à un Sieur Guillaume qui lui donna le nom de « Guillelmi villa » (la villa de Guillaume), transformé ensuite en Guierville puis en Guillerville. Il devint ensuite la propriété de Jean de Montagu, qui le réunit à son domaine de Marcoussis dans les années précédant sa mort (vers 1407). A cette époque, cette seigneurie s’étendait sur le Houssay et sur la Roche-Garnier. On y voyait une maison seigneuriale qui, depuis longtemps, a disparu.

Le fief de Guillerville relevait encore de la seigneurie de Marcoussis, en 1730, lorsque Alexandre de Balsac d’Illiers fit aveu au roi pour sa seigneurie. Il consistait, à cette époque, en un simple moulin à farine avec des terres et des aulnaies environnantes. Ce fut sans doute ce seigneur qui le vendit au marquis de Bullion, seigneur de Bellejame.

Guillerville n’appartenait plus à la comtesse d’Esclignac lorsque fut rédigé son grand Terrier mais, en 1867, il faisait encore partie du domaine de Bellejame et appartenait à M. Joly de Bammeville. C’était un écart de la commune de Linas qui se composait d’une fabrique de carton avec un moulin, un lavoir et deux maisons d’habitation.

Aujourd’hui, le bief qui alimentait le moulin, ainsi que l’étang lui servant de réservoir, ont subsisté mais le bâtiment abritant la roue a disparu. Seuls le logis du meunier et les dépendances ont été conservés.

• V.A Malte-Brun, « Histoire de Marcoussis, de ses seigneurs et de son monastère », 1867

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