De tous temps, Marcoussis et ses forêts ont été des terrains de chasse recherchés et de nombreux rois vinrent y chasser cerfs et sangliers. Louis XV était particulièrement assidu à ces chasses et montra son intérêt pour la région par deux décisions.

La première est une ordonnance du 15 mai 1768 par laquelle il rappelle que « seront emprisonnés ceux qui auront chassé dans les bois de Marcoussis ».

La seconde est un Arrêt du Conseil d’Etat du Roi, du 18 avril 1771, qui ordonne, pour l’agrément et commodités de ses Chasses, « l’ouverture de nouvelles routes et le rétablissement des anciennes, tant dans la forêt de Seguigny que dans les bois des environs de Marcoussis ». Cette décision fut prise « le roi étant présent en son Conseil », ce qui montre l’importance qu’il lui attachait.

Louis XV prescrivit notamment l’ouverture d’un chemin entre Orsay et la plaine du Déluge, passant à la hauteur de Marcoussis, sur l’ancienne chaussée du Grand Etang construite par Jean de Montagu. A l’une des extrémités de cette chaussée, un aménagement en étoile, carrefour de plusieurs routes de chasse, servait de lieu de rendez-vous. Le dispositif venait compléter le réseau existant, notamment la Route des Princes, par un maillage de 22 km de routes adaptées à la circulation des équipages et de 28 km de chemins de desserte, ainsi que quelques ponts.

Plan forêt (Malte Brun)

L’usage de ces chemins était interdit au peuple, même pour son travail, ce qui le mécontentait profondément. C’est ce que montre le cahier de doléances de Marcoussis, adopté le 17 avril 1789, qui revendique le « rétablissement des anciens chemins qui se trouvent défendus à cause des routes des chasses ».

Nous avons pu reconstituer partiellement ce réseau de chemins mais beaucoup d’entre eux ont disparu, recouverts par le TGV, la Francilienne ou l’autoroute. Il en est de même du pont de Vaularon et du pont des Flammes qui n’existent plus.

• BDD Patrimoine de France – rendez-vous de chasse, patrimoine-de-france.or

• Michel Arrambourg