Fief relevant de la châtellenie de Montlhéry, le Déluge aurait été cédé aux hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem par l’un des seigneurs de Montlhéry et fut alors démembré de la paroisse de Marcoussis dont il dépendait et devint un domaine rural assigné pour retraite à un major, principal officier de l’ordre.

Croquis de Nicolas Roland Payen

Appauvrie par les guerres du XVe siècle, la commanderie fut réunie, en 1479, à celle de Saint-Jean-de-Latran à Paris.

En 1747 les bâtiments de la commanderie se composaient de la chapelle, d’un manoir (logis du commandeur) et d’une ferme entourée de murs. Au XIXe siècle l’ancien manoir fut démoli et remplacé par une habitation moderne en brique et pierre et la chapelle fut transformée en grange.

La maison d’habitation de la ferme est encadrée de bâtiments agricoles qui portent les chronogrammes 1886 et 1888

La Chapelle du Déluge

Roland Nicolas Payen écrivait, en 1972, que force était de constater que « les sanctuaires de notre foi, de nos espérances et de notre civilisation ne cessaient de disparaître » autour de nous.

Il écrivait ainsi : « Après la destruction des chapelles Saint-Pierre et Saint-Laurent du château de Montlhéry, après que fut désaffectée la chapelle royale de l’Assomption, que furent détruites les chapelles des anciens châteaux de Sainte-Geneviève, de Bellejame, de Montagu, du prieuré des Célestins… et j’en passe, que Lormoy ait vu sa vocation disparaître en 1971… il nous est permis de nous demander ce qu’il restera demain, à part le « béton », pour nos générations futures ? »

• Brigitte Blanc, Itinéraires du Patrimoine, Marcoussis, Essonne, éd. Association pour le patrimoine d’Ile de France, 2000
• BDD Patrimoine de France – commanderie des templiers, patrimoine-de-france.org

• Documents photographiques : AHM et François Fort
• Croquis de Nicolas Roland Payen