Les lieux historiques
La ville de Marcoussis regorge d’anciennes bâtisses et de sites
historiques témoins du grand patrimoine de la commune
Château du Chêne Rond
Mentionné dès le début du XVIe siècle comme fief relevant de la tour de Montlhéry, le Chêne Rond appartenait en 1796 à Jean-Rémy Chocardelle, marchand faïencier à Paris. Il comportait une maison avec ferme attenante, potager, canal et fossé, clos de murs et de haies vives.
Le 19 décembre 1880, Eugène Moutard-Martin, médecin à l’hôpital Beaujon et membre de l’Académie de médecine, fit procéder à la vente aux enchères publiques de la démolition du vieux château et de ses dépendances, avec la charge, pour les adjudicataires de respecter avec le plus grand soin les arbres verts situés autour de la maison. Les matériaux furent utilisés pour le nivellement du terrain autour du château neuf et de la route carrossable tracée dans le parc.
Le nouvel édifice, dont le plan est en « T », est signé de l’architecte Alphonse Vigoureux. Il est en briques et en moellons et comporte quatre niveaux : un soubassement en meulières, un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de combles.
L’enduit forme des tables imitant la pierre et alternant avec la brique. La couverture est en ardoises et le toit est en pavillon sur le corps de bâtiment perpendiculaire à la façade d’entrée. Il comporte une terrasse et un escalier de distribution extérieur en maçonnerie ainsi qu’un escalier droit.
En 1945, à l’instigation du professeur Yves Rocard, le domaine fut acheté par le ministère de la défense, qui y installa des laboratoires de recherche en électronique pour le guidage des missiles fabriqués à la fonderie de la marine à Ruelle-sur-Touvre (Charente). Entre 1946 et 1958 fonctionnèrent à côté deux antennes de radars allemands de type Wurzburg rapportées d’Allemagne, servant à capter les signaux solaires. Depuis 1963 le bâtiment sert de logement pour les anciens techniciens du ministère de la défense (marine). La propriété a été rachetée par la Mairie et transformée depuis 2018 en zone d’habitation, le château lui même accueillant des logement sociaux et un projet de « Tiers lieux » va être développé dans les communs.
Ressources bibliographiques :
- Brigitte Blanc, « Itinéraires du Patrimoine, Marcoussis, Essonne », éd. Association pour le patrimoine d’Ile de France, 2000
- BDD Patrimoine de France – maison de notable, patrimoine-de-france.org
- Documents photographiques AHM et C. Pasquette
- Archives AHM et C. Pasquette